Les belles fatigues

    Les belles fatigues aux cœurs lourds quand l’autre n’est plus qu’une odeur,
Les belles fatigues, aux âmes sourdes, quand on n’sait plus si ça vient de l’heure…
      Ce sentiment d’une heure ou deux, que jusqu’ici c’était pour ça.   Un crépuscule qui chante les vœux d’une autre nuit comme celle-là.

Les belles fatigues aux cœurs lourds, on oublie jusqu’au plaisir.
   Et l’on croit enfin que c’est l’amour, ou qu’en tout cas,              c’est bien joli !
Allongée en grand sur le lit, ce plaisir d’être à nouveau seule,
Le sentiment qu’on a tout dit et le chat Bob qui fait la gueule.
  . . .                                      
Les belles fatigues aux cœurs lourds, fatiguée d’avoir aimé
On s’endort comme ça, à moitié saoule, à embrasser son oreiller.
Ces moments à se souvenir, excuses de toutes nos histoires
Qui tournent aux drames ou même pire, qui n’tournent à rien, au dérisoire…